Star Wars : la saga Skywalker, le classement ultime ! [TOP]

En l’espace de trois trilogies, le nom de Skywalker s’est inscrit au panthéon des plus grands mythes du septième art. Retour sur les neufs films Star Wars qui ont fait sa légende.
Du désert de Tatooine aux dernières lamentation de l’Empereur dans L’Ascension de Skywalker, en passant par les expérimentations numériques de la prélogie : on a classé les volets de la saga Skywalker, liste subjective mais assurément passionnée.
9. Star Wars : Episode IX – L’Ascension de Skywalker

Vendu comme la conclusion tant attendue par les fans, mis sur le feu dans la précipitation, L’Ascension de Skywalker se donne pour mission de corriger les élans controversés du chapitre précédent. Son spectacle est généreux, renoue avec le frisson de l’aventure spatiale du film originel (qui manque tant aux derniers blockbusters), mais l’énergie insufflée par la mise en scène archi-dynamique de J. J. Abrams se heurte au mauvais goût, aux résurrections foireuses et autres incohérences mises en place pour combler l’absence totale de planification – une énorme épine dans le pied de cette trilogie sous le giron de Disney. Les figures emblématiques, que l’on pensait débarrasser du regard nostalgique et des manœuvres hasardeuses, s’y ébrèchent à vue d’œil.
8. Star Wars : Episode I – La Menace fantôme

Seize ans après avoir laissé Luke Skywalker grand vainqueur de son combat contre l’Empire galactique, George Lucas retrouve son coffre à jouets, cette fois doté d’un attirail technologique flambant neuf. À cette occasion historique, le créateur de la licence arbore la casquette de scénariste et réalisateur, résolu à conter la genèse du vilain Dark Vador. Sous un angle éminemment politique, il amorce l’histoire d’une République en crise, d’un Ordre Jedi associé à une antique prophétie et surtout d’un jeune garçon au parcours décisif. La faute à l’humour pesant et aux paramètres politiques prédominants, la reprise s’avère déstabilisante, mais la saga se voit gonflée d’un souffle épique revigorant tout en accueillant des protagonistes charismatiques.
7. Star Wars : Episode II – L’Attaque des clones

Qui aurait pu imaginer voir le plus grand vilain de la galaxie se rouler dans les herbes fraiches de Naboo, riant à gorge déployée dans les bras de sa bien-aimée ? Ainsi Lucas organise la romance tragique du Jedi et d’une sénatrice, sorte de Roméo & Juliette perdu dans l’espace. Quand le réalisateur ne s’improvise pas Shakespeare, occasionnant de grands instants de gêne, il illustre l’enquête captivante d’Obi-Wan Kenobi à travers le cosmos, balade policière et exotique des rues sophistiquées de la capitale jusqu’aux arènes rocailleuses de Geonosis. L’Episode II ne brille pas pour son écriture, et encore moins ses dialogues pompeux, mais se révèle entrainant lorsqu’il emprunte au polar, ce qui donnerait presque l’envie d’un opus s’assumant comme tel.
6. Star Wars : Episode VI – Le Retour du Jedi

Voilà deux épisodes que les protagonistes altèrent le destin de la galaxie et façonnent une légende qui résonnera bien des années après eux. L’heure est désormais à l’ultime duel, celui qui télescopent la sagesse du bien et la perversité du mal. Richard Marquand succède à Irvin Keshner pour agencer le final de la première trilogie, dans lequel Luke Skywalker, devenu le guerrier fantasmé, affronte son sinistre paternel. Son introduction trépidante, chez Jabba le Hutt, est une parfaite mise en bouche. Si la saga conserve son esprit enfantin (avec des peluches en action, les Ewoks) et son manichéisme irrépressible, elle s’adresse également à un public adulte, en quête d’action épique et de rebondissements solides. Le Retour du Jedi est un terminus lumineux et équilibré sachant jongler entre grandiose et intimité.
5. Star Wars : Episode VII – Le Réveil de la Force

Acte symbolique suivant le rachat de Lucasfilm par Disney, la reprise de Star Wars, trente ans après la fin satisfaisante du Retour du Jedi, se fait sous la direction de J. J. Abrams. Fou amoureux de la trilogie originale, le réalisateur fait de sa nostalgie geek le tremplin de son histoire, un récit homérique où les regards se posent constamment, et avec fascination, sur les vestiges du passé. Une nouvelle génération de personnages se dresse, dans laquelle le spectateur peut aisément projeter son fanatisme pour le Faucon Millenium, l’Étoile Noire et le reste des monuments érigés par George Lucas. Le Réveil de la Force, dans un mouvement respectueux, interroge l’héritage, la parenté et exploite le besoin existentiel de trouver sa place dans l’univers, sans questionner sa propre utilité.
4. Star Wars : Episode VIII – Les Derniers Jedi

Si son prédécesseur posait un regard nostalgique sur les figures du passé, ce n’est point le cas du malicieux Rian Johnson. « Laisse mourir le passé », clame le (pas si) méchant Kylo Ren. Des mots qui résument le postulat d’un huitième opus s’évertuant à déjouer pour mieux reconsidérer. Les Derniers Jedi se focalise sur les personnages, aux relations étroites et ambiguës. Il va jusqu’à placer l’interaction comme outil narratif. Trouver sa place et accomplir son destin, telle est l’obsession de ces nouveaux héros sortis de nul part (ou presque), au cœur d’un blockbuster audacieux, à la mise en scène léchée et à l’humour pince-sans-rire. Un épisode nécessaire, tant il revient aux fondamentaux de la saga et libère ses mythes d’une réputation qui ne faisait que boucher les innombrables trajectoires de leur univers.
3. Star Wars : Episode IV – Un Nouvel Espoir

Une planète inconnue, un coucher de soleil(s) et un héros qui n’en est pas encore un, les yeux rivés sur l’horizon. En quelques minutes, George Lucas synthétise Star Wars : une invitation au rêve dans une galaxie lointaine, très lointaine. Inspiré du voyage du héros – ou « monomythe » –, Un Nouvel Espoir puise sa force dans son universalité. Sa simplicité narrative et ses influences marquées (les samouraïs de Kurosasawa, les déserts de Leone, les costumes de Valérian, etc.) lui servent à concevoir des emblèmes forts en un plan, en une image, et la patine de ses décors ne laissent aucun doute sur le vécu de ce cosmos encore étranger. La moindre séquence suggère ainsi tout un passé, tel le passage inoubliable dans la Cantina de Mos Eisley, où truands, aliens et Jedi roulent des épaules. Les fondements du mythe.
2. Star Wars : Episode III – La Revanche des Sith

De son contexte fort (une guerre stellaire mettant en péril la République et ses institutions), l’Episode III tire une puissance dramaturgique inouïe, digne des tragédies grecques. L’ultime chapitre de la prélogie fait s’effondrer les repères un à un, bascule dans un fatalisme absolu. La disparition des Jedi, l’émergence de l’Empire, un héros déchu : George Lucas paraît éteindre la lumière pour toujours via cet opéra spatial dantesque, où d’anciens frères croisent le sabre et la liberté se désagrège sous les applaudissements. La Revanche des Sith vaut autant pour ses séquences d’action épiques que pour le drame humain qu’elles accompagnent. Une inaltérable et terrifiante chute dans l’obscurité pour un monde imaginaire qui tait (temporairement) l’émerveillement.
1. Star Wars : Épisode V – L’Empire contre-attaque

Davantage qu’une suite idéale qui se contenterait de faire durer le plaisir, L’Empire contre-attaque est l’opus qui confère à Star Wars sa maturité. Pour mettre en scène le retour de ses héros, Lucas va repêcher son ancien professeur de cinéma, Irvin Keshner, et articule ces nouveaux rebondissements autour de l’apprentissage. Les premiers amours, les leçons de maître Yoda, un héritage à assumer et ce twist traumatisant forment autant de péripéties passionnantes qui poussent les protagonistes à embrasser leur destin. La saga profite de la traque infernale de l’Empire, présenté de manière plus écrasante que jamais, pour élargir les cadres et varier les environnements – qui servent ici à surligner, par métaphore, les tracas de ces légendes de demain. Le chef d’œuvre de la saga.