Wonder Woman 1984 : Trailer so 80’s pour l’Amazone

Tandis que Joker continue son ascension au box-office mondial, le film ayant dépassé le milliard de dollars de recettes, Warner Bros poursuit l’entreprise « DC Cinematic Universe » avec la suite de Wonder Woman. Un blockbuster prévu pour l’été prochain et imprégné des années 80, période à laquelle prend place le récit.
Passé sept longs-métrages, l’Univers Cinématographique DC reste un projet bien bancal. Des prometteurs Man of Steel et Batman v Superman aux échecs cuisants de Suicide Squad et Shazam!, Warner Bros n’a prouvé qu’une chose : ils sont capables du meilleur comme du pire. Le studio n’a jamais caché son intention de concurrencer Marvel Studios, eux qui établissent un univers de super-héros, sans encombre, depuis 2008. Mais à la différence de la filiale Disney, ils n’ont jamais réellement défini une voie à suivre, qui permettrait de propulser tous ces héros ne demandant qu’à briller. L’on aurait pu compter, bien évidemment, sur Zack Snyder, patron du projet à ses débuts mais finalement mis à l’écart (cause probable de l’effondrement de la machine DC au cinéma). Aujourd’hui, les films se succèdent et le spectateur, cinéphile comme aficionados des comics, serre les dents à la moindre annonce.
La prochaine sortie DC se nomme Wonder Woman 1984, et elle fait suite au premier opus Wonder Woman, sorti en 2017. Toujours réalisé par Patty Jenkins, le blockbuster se déroulera à une période inédite, avec pour toile de fond la guerre froide. Annoncé dès le lancement en salles du volet initial, le projet se dévoile enfin au travers d’une bande-annonce pour le moins percutante, rythmée par le titre Blue Monday 88’ du groupe New Order.
Le trailer aligne les séquences d’action, démontrant une nouvelle fois les aptitudes divines de l’Amazone, toujours interprétée avec grâce par l’actrice israélienne Gal Gadot. La super-héroïne se propulse dans les airs, joue du lasso, écrase du vilain : le spectacle promet d’être divertissant. Les images diffusées présentent également les deux antagonistes qui se dresseront sur le chemin de Diana, à commencer par Cheetah. Femme aux allures de félins et dotés de capacités animales, le personnage est incarné par Kristen Wiig, ici uniquement visible sous son aspect humain. L’autre grand méchant de Wonder Woman 1984 est Maxwell Lord, sous les traits de Pedro Pascal (héros de la série The Mandalorian). En plus d’être un homme d’affaires brillant, Lord possède des pouvoirs mentaux, lui permettant de prendre le contrôle d’autrui. Voilà qui devrait occuper la coéquipière de Batman et Superman un moment.

Mais la (fausse) surprise du film, que Warner Bros a jugé bon de partager dès la genèse de ce dernier, est le retour de Steve Trevor, ramené miraculeusement d’entre les morts. Le love-interest du premier volet (dont la résurrection risque de couvrir tout un pan du scénario) va pouvoir accompagner Wonder Woman dans son combat, pour son plus grand plaisir. À moins que tout cela soit une manipulation habile d’un de ses ennemis…
Néanmoins, et malgré les plans alléchants qui viennent d’être diffusées, une question reste en suspens : que peut-on attendre de Wonder Woman 1984 ? Et surtout, peut-on y croire ?
La dernière apparition de l’Amazone remonte à 2017, avec l’étrange Justice League, mastodonte charcuté par une production désastreuse. Avant ça, Wonder Woman, sorti la même année, était le mélange hybride d’une origin story façon Marvel et d’une esthétique snyderienne. L’ensemble était agréable, mais très loin de l’épique et du grandiose de Batman v Superman, qui s’affichait comme une véritable alternative à Marvel et ses héros hilares.
Après le chaos de la première Guerre Mondiale, Diana Prince se heurte à une époque indéniablement revenue à la mode. Tels Les Gardiens de la Galaxie ou Thor : Ragnarok, qui empruntaient les codes et influences des années 80, Wonder Woman semble vouloir se refaire une beauté en s’imprégnant d’une certaine nostalgie et d’artifices jugés sympathiques par le grand public. Le scénario semble, par ailleurs, jouer sur le décalage à potentiel humoristique entre Steve Trevor et son nouveau monde. Est-ce que l’armure terriblement impressionnante de Gal Gadot parviendra à réconcilier le grand public avec l’Univers Cinématographique DC ? Warner Bros et Patty Jenkins croisent les doigts. Nous aussi.
Le hors-série Joker devrait cependant avoir donné l’envie au studio d’oser les stand-alones, et de délaisser les aventures en équipe. En vue du succès démesuré du film de Todd Phillips, les histoires solos devraient pleuvoir, du côté DC. Les rumeurs s’accumulent à ce sujet, évoquant les origines d’autres grands méchants, comme Lex Luthor ou Mr. Freeze.